Alors ça va bien ???
Les deux premières photos ne datent pas du même jour. Nous étions avec un autre bâteau. Mais au loin on aperçoit le villagede Ndangane.Et le marché est un marché plus important que celui de Ndangane. Mais le sensations sont similaires et le résultat est le même.
Oui merci ça va et toi ça va?
Oui moi ça va et la famille ça va?
Oui la famille ça va bien, oui
Alors ça va!!! bon ça va bien alors, les enfants tout ça, ça va?
Voila comment ça se passe lorsqu'on se dit bonjour ici.
J'aurai pu vous là faire plus longue, mais ce serait de la gourmandise !!!
Oui ça peut paraitre excessif, mais c'est ainsi. Un rituel bien sympathique parmi tant d'autres.
Et si on joue le jeu on peut faire durer bien plus longtemps.
Nous sommes allés faire quelques achats au village le plus proche de chez nous sur le continent.
C'est à Ndangane! Une merveille de chaleur humaine et une animation permanente.
1/4h de bâteau sur le toujours magifique fleuve du Siné Saloum, quelques pélicans plus loin et quelques aigrettes ou hérons envolés, nous posons un pied sur l'un des quelques pontons de Ndangane.
Tout autour quelques bâteaux et de nombreuses pirogues multicolores.
Et direct l'accueil est là. C'est joyeux et bon enfant.
On se dit bonjour, longuement, on va vers les uns, puis vers les autres, quelques jeunes enfants qui ne sont pas à l'école, te proposent de "surveiller ton bâteau"
Au retour quelques centimes de cfa récompenseront cette vigilance portée au bâteau qui n'en demandait pas tant.
Puis c'est le coin du poisson et des marchandes de crevettes!
-approche, viens voir comme elles sont belles aujourd'hui!
Effectivement elles sont grosses et fraiches
- Allez il m'en faut 2kg. 1kg à chacune, pour ne pas faire de jalouse.
Pour l'équivalent de 7e tu as 2kg de belles crevettes, pour de prochains repas.
Nous les récupérerons au retour
Un peu plus loin ce sont les marchandes de légumes. Même chose que pour les crevettes. Pas de jalouse, un jour à l'une la prochaine fois à l'autre.
On fait beaucoup de rencontres "ça va??"
Quelques mètres plus loin et beaucoup de temps passé à saluer les uns et les autres. Ici on ne compte pas en distance mais en temps
Les Sénégalais ont pour habitude de dire "vous, vous avez la montre et nous on a le temps"
Donc bien plus tard, nous entrons chez Diallo, le quincailler, nous y passons chaque fois. Il manque toujours quelque chose à la maison que l'on trouve chez lui
Il y a toujours du monde. Je commence par demander un morceau de fil de fer, une petite longueur "ce n'est pas avec ça que tu me fais gagner ma journée, mais je suis content de te voir"
Merci, mais j'ai besoin d'autres choses, je vais remplir ta caisse de khalisses
Il me fait rire, il est charmant!
Un peu plus loin rapide passage chez Issa, l'épicier, dont la petite échope en contre bas de la route, ramasse toute la poussière. En plus actuellement ils refont la piste et de gros engins tournent devant chez lui. Pauve Issa !! Bof, je dis ça, mais il s'en fout.
On passe un doigt sur les couvercles, histoire de vérifier les dates et puis voila. C'est bon, ça débite ici.
C'est juste la poussière qui donne l'impression qu'aucun acheteur n'a posé les pieds dans la boutique depuis des lustres.
Encoire quelques petits coucous de ci de là, aux mêmes personnes parfois, au cas ou la situation familiale ait changée depuis tout à l'heure!!!
Un petit rafraichissement sous la tonnelle d'une jolie terrasse ombragée.
Et on aborde le retour.
Ca risque encore de prendre du temps. Il n'a pas d'importance finalement le temps, ici
Quelques centaines de mètres à peine nous séparent du ponton.
N'oublions pas les cacahuètes, elles sont nombreuses ici les marchandes de cacahuètes et les cacahuètes délicieuses.
1e50 deux grands paquets cacahuètes fraichement grillées et nous voila comblés et ravis de l'escapade
N'oublions pas les crevettes!
Et n'oublions pas non plus les "surveillants du bâteau"
Voila tout est bien, on peut rentrer
Belle matinée, nous avons échangé du bonheur.
il commençait à faire chaud dans les rues sablonneuses de Ndangane. 35° sans doute comme hier et avant, avant avant et demain, demain et encore aprés
Sur le fleuve on respire à nouveau l'air frais et vivifiant, on entend crier les oiseaux et le clapotis des petits vagues qui se brisent contre la coque du petit bâteau.
On croise quelques pirogues surchargées de touristes joyeux. Ils ont sans doute fait une halte sur l'un des nombreux pontons qui longent le fleuve et leur guide leur aura préparé quelques grillades de poisson qu'ils auront eux mêmes pêchés un peu plus tôt le matin.
Ils sont heureux ils se créent de merveilleux souvenirs de vacances.
Et nous on accoste enfin au petit ponton contre lequel l'eau clapote doucement.
Les alizés sont là, le calme aussi et dans la maison la fraicheur. Petit Pilou nous acueille, il était mieux là, plutôt que de vouloir en découdre avec tout ce qui bouge !!!!
Quelle belle sortie nous venons de faire là !!!
Simple comme le bonheur.
Marie Pierre, ma petite cousinette, tu sautes dans un avion et tu arrives quand tu veux et avec qui tu veux. Je serai à l'aéroport pour t'attendre.
Finalement c'est ça qui manque ici, la famille, les amis et surtout ma fille et mon petit fils adorés.
Mais c'est ainsi. La retraite est faite pour ça.